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Aristote
Le développement de l'astronomie fut marqué par Aristote, un philosophe grec du IVe siècle avant notre ère dont les idées - fausses - allaient dominer la pensée scientifique pendant presque deux millénaires. Aristote s'appuya sur les conclusions de l'un de ses prédécesseurs, Platon, selon lesquelles le monde devait avoir une forme sphérique et le mouvement de tout corps céleste devait être circulaire et uniforme, c'est-à-dire à vitesse constante.Dans le système d'Aristote, comme dans celui de Pythagore, la Terre était immobile au centre du monde et entourée d'une succession de sphères cristallines. Le problème du modèle de Pythagore résidait dans le fait que chaque planète était associée à une seule sphère, ce qui ne pouvait pas expliquer les irrégularités des mouvements apparents. Aristote surmonta ce problème en créant un système plus complexe contenant 55 sphères emboîtées les unes dans les autres. Chaque planète était alors associée à un groupe de sphères dont les mouvements s'influençaient mutuellement. Le fait de combiner ainsi différentes rotations permettait de donner à chaque planète un mouvement complexe qui pouvait être ajusté pour correspondre à celui que l'on observait dans le ciel.
Avec une combinaison de 55 sphères, Aristote arrivait relativement bien à reproduire les mouvements apparents des planètes. Son système avait néanmoins un défaut majeur : il était incapable d'expliquer les variations de luminosité apparente des planètes. Nous savons aujourd'hui que les fluctuations d'éclat sont dues à la variation de la distance entre la Terre et chaque planète. Mais, dans le système d'Aristote, les planètes se trouvaient à une distance constante de la Terre et les modifications d'éclat restaient donc inexpliqués.
Remarquons encore qu'en plus de son système du monde, Aristote introduisit un concept - erroné - qui allait être accepté pendant près de 2000 ans, la distinction entre la Terre et les cieux. Pour lui, l'intérieur de l'orbite lunaire, ce qui incluait la Terre et son atmosphère, représentait le règne de l'imperfection et du changement. Au-delà de la Lune, se trouvait le royaume de la perfection et de l'immuabilité. Cette séparation allait dominer la pensée scientifique jusqu'au XVIe siècle, lorsque des esprits plus ouverts se rendirent compte qu'elle était dénuée de tout fondement.
Ptolémée
Le principal défaut du système d'Aristote était son incapacité à expliquer les variations d'éclat des planètes. Pour cette raison, un astronome d'Alexandrie, Claude Ptolémée, modifia ce système au IIe siècle de notre ère, mais sans remettre en cause les principes posés par Platon et Aristote. Pour Ptolémée, les corps célestes n'étaient pas liés à des sphères cristallines centrées sur la Terre. En fait, chaque planète se déplaçait sur un petit cercle, appelé épicycle, dont le centre lui-même se déplaçait en suivant un grand cercle centré sur la Terre, appelé déférent.
En ajustant la taille et la position de tous les cercles mis en jeu, Ptolémée obtenait un système capable de reproduire avec précision les mouvements apparents des corps célestes. Il était de plus en mesure d'expliquer les variations d'éclat des planètes, puisque celles-ci voyaient maintenant leur distance à la Terre varier. Ce double succès explique que le système de Ptolémée, qui améliorait celui d'Aristote dans la forme, mais pas l'esprit, fut accepté jusqu'au XVIe siècle.
Héraclide et Aristarque de Samos
Finissons en remarquant que malgré la position dominante d'Aristote et de Ptolémée, deux autres philosophes grecs proposèrent des systèmes bien plus proches de la réalité. A l'époque d'Aristote, Héraclide avança que la Terre n'était pas immobile, mais tournait en fait sur elle-même. La rotation apparente de la voûte céleste en 24 heures s'expliquait alors de façon beaucoup plus naturelle. L'explication était la bonne, mais elle ne fut hélas pas acceptée. Plus tard, pour expliquer les mouvements particuliers de Mercure et de Vénus qui semblaient osciller autour de Soleil, Héraclide avança que ces deux planètes ne tournaient pas autour de la Terre, mais autour du Soleil. Héraclide obtenait ainsi un système plus proche de la réalité que celui d'Aristote, même s'il continuait à penser que le reste des corps célestes, y compris le Soleil, tournaient autour de la Terre.
Aristarque de Samos alla encore plus loin au IIIe siècle avant notre ère. En appliquant des raisonnements géométriques aux corps célestes, en particulier au moment des éclipses de Lune, ce philosophe grec fut en mesure de déterminer les distances relatives de la Lune et du Soleil. Il mit également en évidence que notre étoile était beaucoup plus grande que la Terre. Or, Aristarque de Samos avait du mal à se persuader qu'un objet énorme pouvait tourner autour d'un corps beaucoup plus petit. Il rejeta donc le système d'Aristote et en proposa un nouveau dans lequel le Soleil était le véritable centre du monde et où toutes les planètes, sauf la Lune, gravitaient autour de ce centre. Cette vision correcte du système solaire fut cependant rejetée au profit de celle d'Aristote et la science perdit ainsi près de deux millénaires.
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Lui, c'est Maruf Ovozi et il est en train de devenir une star internationale. Et cette notoriété soudaine, il la doit à son travail et à son talent.
Le bonhomme de 15 ans, qui pose fièrement devant son œuvre, est étudiant au lycée académique de Samarcande, en Ouzbékistan. Un pays pour lequel il faut prendre une carte histoire de bien le situer.
A l'occasion d'un concours pour jeunes talents organisés dans son lycée, Muraf a présenté un projet inédit, et remporté du coup la compétition. Il a réussi à transformer un moteur à combustion classique en un bloc capable de fonctionner à l'air comprimé. Un exploit en soi et un réel potentiel en ces temps de remise en question des motorisations conventionnelles.
" C'est une idée que j'avais en tête depuis longtemps. Mais j'attendais l'occasion de la mettre en pratique. Je suis très fier de ma réussite et j'espère ainsi pouvoir contribuer au développement de mon pays " a déclaré l'humble petit génie de 15 ans.
Le moteur de Maruf a un avantage de taille sur les autres innovations du même type, mettant en œuvre l'air comprimé. Son moteur bénéficie en effet d'un réservoir qui se recharge tout seul grâce à l'air ambiant, à mesure que la voiture avance. Pas besoin, donc, de produire ou distribuer de l'air comprimé. Magique !
Reste encore à perfectionner ce moteur, ce que des ingénieurs allemands mandatés par le groupe VAG, vont tenter de faire, en relation étroite avec l'inventeur du principe, Maruf Ovozi !
F. Grimpret
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Les musulmans s'étaient rendus maîtres en 718 de la péninsule dans sa quasi-totalité. Une grande proportion de chrétiens convertis à l'islam ainsi que des musulmans de diverses origines - Arabes, Syriens et Berbères - fondèrent en Espagne de petites colonies. Les riches terres de l'Espagne méridionale, à laquelle ils donnèrent le nom «Djazirat al-Andalus», présentaient un intérêt incontestable comparativement aux déserts de l'Afrique du Nord. Ici se développera l'une des plus grande phase de l'histoire arabo-berbère sur les plans politique, religieux mais surtout scientifique et artistique. C'est ici en partie que l'héritage gréco-romain sera transmis.
Abd ar-Rahman I, dernier héritier des califes omeyyades, réussit à échapper au massacre de sa famille, quitta la Syrie et passa en Espagne, où il prit Séville puis Cordoue (756) et fonda un émirat. Abd ar-Rahman III mit un terme à une période de troubles, unifia l'Espagne mauresque et se proclama calife (929). Son règne (912-961), époque de prospérité économique et de splendeur culturelle, marque l'apogée de l'Espagne musulmane.L'Andalus était, à bien des égards, radicalement différente de l'Europe chrétienne. Alors que l'Europe rurale s'était appauvrie, l'Andalus était une région de villes prospères tournées vers le commerce. Ses produits, notamment le verre, le papier, le cuir, l'orfèvrerie et les soieries, jouissaient d'une grande renommée jusqu'en Inde. Les souverains musulmans toléraient généralement les chrétiens et les juifs et encourageaient la diversité culturelle.
Les sciences, la médecine et la philosophie étaient florissantes, en particulier à Cordoue, la capitale. Les savants islamiques espagnols, tel Averroès, étudièrent les œuvres d' Aristote et des autres philosophes grecs, qui furent traduites en latin avant d'être diffusées dans le reste de l'Europe. Cette situation dura sous le gouvernement du lettré ambitieux Ibn Abi Amir, connu sous le nom d'al-Mansour («le Victorieux») et qui exerça une véritable dictature jusqu'à sa mort en 1002. L'Andalus se morcela alors en petites factions et en principautés, dressées les unes contre les autres (les taifas).
Après la disparition du califat (1031), l'Espagne musulmane connut une réunification de courte durée sous des envahisseurs musulmans d'Afrique du Nord, les Almoravides (1086-1147) puis les Almohades (1147-1212), qui cherchèrent à instiller dans la population maure indigène un islam plus teinté d'intégrisme. En dépit de certains succès temporaires, l'Espagne musulmane ne pourra désormais que se tenir sur la défensive.
Al Andalus sous l'Emirat de Cordoue en 910.
AL ANDALUS partie 1
AL ANDALUS partie 2