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Par rmline le 31 Octobre 2009 à 16:22
Sous la brume
La cité, déjà peuplée.
J'arrivais en espoirs de devenir.
Mes bagages lourds de souvenirs
J'étais de retour! D’un voyage extraordinaire.J’écrivais ainsi ces mots sur le sable:
Elle était précédée de déférence,
L'Alhambra
A l'évocation de son nom, la barbarie des envahisseurs s'estompais.
Négligeant les éloges et les blâmes face à une si majestueuse beauté
Les hommes apeurés Vivant sur les braises de la Colère, oubliaient leurs haines
Palais de mes songes, fossilisé par le tempsAinsi que de nos plus belles femmes, cachées derrière leurs voiles.
Les conquérants anciens, soucieux, de leur établissement,
Entourèrent toutes ces belles merveilles, de murailles.
Notre huile, notre pain, partagé par hospitalité
Sur les étals toujours aussi nombreux, encore les mêmes épices
Et la foule avide, de ces parfums magiques, s’y pressais.De mes amis chrétien et juif, il ne me reste que nos mots
Ceux sur les bancs de tes jardins
Nos paroles envolées dans le vent,
Tes livres en ton sein, contaient, les étoiles, et la nature
Etendard d'un peuple qui a vu naitre le monde
Source de pensées perdues dans le feu de l'oublie,Malgré l’attachement, Il ne reste plus rien de notre poésie
La perte de notre culture, celle de la passion du savoir, n'a laissé que le vide
Où est tu Averroès, je te cherche dans ces murs
La mélodie de tes vers sur les façades à jamais gravée
Enfermée dans un périmètre misérable,
Signe de la fin de l'histoire d'avantJe suis morcelé par ce massacre,
Celui d'une patrie où les oiseaux, Sont censurés dans leurs chants,
Moi, petit-être né sous la paix et l'amitié,
Je vis la soumission, par Ce que j'ai pu découvrir et du désir de renouer
Mes seules armes, les pierres
Alors je veille à ce que rien ne s'efface.
Je garde le cyprès et l'olivier et la terre que mes pères cultivaient...Je recherche dans ce siècle attardé, ô Khayyâm
Une étoile à la lumière délicate dans des poésies secrètes, interdites.
Je recherche dans les feuilles de l'Histoire des ouvrages clandestins,
Sorte de langage égaré, improvisé, silencieux au pouvoir symbolique et d'une splendeur infinie
Où un seul crépuscule vaux tous les matins du monde....De ses antiques épopées le prince, proclamé roi, s'érigeait chevauchant Vers la Grande Bagdad,
De la colline où s'élevait déjà une forteresse Léguée par la tribu des assassins
Celle flanquée de hauts bastions, de murailles, de citadelles, jamais conquises
De jardins suspendus dont les restes en lambeaux Sont dispersés aux quatre vents
Fierté de nos ancêtres à l'apogée d'une riche civilisation
Il n'en reste plus qu'un désert sans eau....RiJ